L’objectif de cette série d’articles et de de mettre en route un service cloud complet à usage personnel ou familial. On inclura un service de synchronisation de fichiers, des calendriers, des contacts… Nous configurerons le serveur bien sûr, mais aussi différentes sortes de clients : Thunderbird sous Windows ou Linux, des téléphones Android, mais nous nous pencherons aussi sur les possibilités de l’interface web.
Dans le premier article de cette série nous commencerons par discuter de l’intérêt de gérer votre propre solution cloud, puis nous ferons le tour des solutions possibles pour mettre en place ce service. Si vous souhaitez mettre les mains dans le cambouis tout de suite, allez directement en partie 2 !
Pourquoi gérer son propre cloud?
Il y a beaucoup de bonnes raisons !
En premier lieu, vos données restent sous votre contrôle. Lisez les petites lignes des contrats Dropbox (ou autre) pour voir les libertés prises avec l’accès à vos données! Avec votre propre solution, quand vous supprimerez un fichier, vous serez sûr qu’il est vraiment supprimé. Qu’en savez-vous, quand vous utilisez une solution tierce? Et puis ne résistez pas au plaisir de rendre le travail de la NSA un peu plus compliqué, en leur ajoutant un nouveau site à infiltrer 🙂
L’autre avantage de gérer votre propre solution, c’est de pouvoir activer les fonctionnalités que vous souhaitez, de la manière que vous voulez ; vous préférerez héberger votre serveur à la maison ou utiliser un service partagé ? Souhaitez-vous stocker des fichiers, des calendriers, de la musique ? A vous de voir !
Enfin, une fois la solution en place, rien de ne vous empêche de l’étendre à volonté à votre famille ou vos amis, d’ajouter de nouvelles fonctionnalités…
OwnCloud: le couteau suisse du cloud personnel
J’ai testé à peu près toutes les versions d’OwnCloud depuis son lancement… pour être souvent déçu. La synchronisation des fichiers pas au point, des bugs invraisemblables ou tout simplement des fonctionnalités encore manquantes.Depuis la version 5 cependant, OwnCloud s’est stabilité et j’ai commencé à l’utiliser pour gérer nos calendriers et contacts. La version 6 a apporté de nouvelles améliorations, mais pêchait encore au niveau de la gestion des fichiers.
Et finalement, la version 7 est arrivée. C’est à mes yeux la première version vraiment stable, fonctionnelle et sans souci… Sauf en ce qui concerne la traduction de l’écran d’accueil (ci-dessus) :). Hormis ce détail, la synchronisation des fichiers en enfin super performante (quasi aussi rapide que Dropbox), les options de partage sont nombreuses, les clients sont stables… Bref : ça marche !
Il ne reste plus qu’à l’installer !
Le choix de la plate-forme d’hébergement
Toujours dans l’esprit couteau suisse, on peut installer OwnCloud de nombreuses manières. Voici une rapide comparaison des trois possibilités principales :
- Monter un serveur à la maison et l’utiliser pour exécuter OwnCloud.
- Avantages
- Le top en matière de vie privée ! Toutes vos données resteront chez vous, sur votre matériel, en permanence.
- Synchronisation rapide sur votre réseau domestique.
- Inconvénients
- Vous devrez vous occuper de ce serveur (configuration, sauvegarde, mais aussi bruit, consommation électrique…).
- Hors de chez vous, les performances seront limitées par votre bande passante montante.
- Avantages
- Louer un serveur dédié chez un fournisseur de services internet.
- Avantages
- La meilleure solution pour les performances : d’excellents débits internet dans tous les sens, un bon hardware si vous mettez le prix.
- La meilleure disponibilité.
- Inconvénients
- Solution la plus chère.
- Peut-être surdimensionné pour un petit service cloud personnel.
- Avantages
- Souscrire à un hébergement web partagé.
- Avantages
- Sans doute la solution la plus économique.
- Performances correctes et haute disponibilité.
- Inconvénients
- Certaines fonctionnalités avancées peuvent ne pas fonctionner sur un hébergement partagé.
- Avantages
A la vue de ces points, nous allons concentrer nos efforts sur la mise en place d’une solution basée sur l’hébergement web partagé. Vous n’aurez pas besoin de vous occuper du matériel, de la disponibilité, ni de la performance de votre accès internet. C’est le moyen le plus simple pour commencer, et rien de vous empêchera de migrer vers un serveur dédié (chez vous ou hébergé) par la suite !
Quoi qu’il en soit, si vous souhaitez immédiatement démarrer avec un serveur dédié, vous pouvez tout de même suivre ces instructions car presque tout sera identique ; toutefois nous ne couvrirons pas l’installation et la configuration des prérequis de base (PHP, Apache, MySQL…), puisqu’ils sont installés d’office en hébergement partagé. Si vous souhaitez passer par là, jetez un œil à la doc pour ne rien oublier !
Nous y voilà ; si vous êtes prêts à démarrer votre propre service cloud, souscrivez à une petite formule d’hébergement partagé (par exemple, la formule perso d’OVH convient parfaitement pour commencer), choisissez un nom de domaine qui vous plaît, et en route pour l’aventure !