Le chemin commence en Sibérie

Le chemin commence en Sibérie

Résumé: L‘histoire authentique d‘un petit garçon déporté en Sibérie après la guerre, et qui deviendra soliste d‘orchestre, professeur de Conservatoire Supérieur, puis lauréat du concours d’Asie Centrale et assistant au prestigieux Conservatoire de Moscou. Au fil des étapes qui jalonnent ce parcours peu commun se dessine un portrait surprenant de l‘Union Soviétique des années 50-70, fascinante par la diversité de ses républiques et la vie quotidienne de ses habitants. Citoyen soviétique de nationalité allemande, rattrapé au faîte de sa carrière par cette appartenance inconfortable, le trompettiste devra accepter de se plier au système ou emprunter un chemin difficile vers la liberté… Ses tribulations donnent un aperçu concret des rouages d‘un appareil implacable.

Un témoignage poignant qui se lit comme un roman.

L’Harmattan, Paris 2004
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Contact: alexander.f.eva |arobase| gmail.com

 

Le rêve s’arrête en Allemagne

« Encore une fois le cœur qui bat trop vite, la peur qui noue le ventre. Les derniers mètres avant la liberté. Le train a bougé. Donc, on devait y être maintenant ? Oui, j’étais bien dans le monde libre. Toute la tension, toute l’incertitude des semaines, des mois et des années passés se sont évanouies d’un coup. »

« Citoyen soviétique, nationalité : allemande ». Ainsi l’identité d’Alexander Eva apparaît-elle sur le passeport qu’il reçoit à seize ans en URSS. Le grand écart permanent et l’incompatibilité des extrêmes l’amènent à rêver d’un monde en sachant déjà qu’il quittera l’autre avec regrets et remords.

1976 : Alexander Eva réussit enfin à quitter l’URSS. Il laisse derrière lui une brillante carrière de musicien, une famille brisée, des amis, la culture et la langue de sa jeunesse. Devant lui, l’inconnu, le monde occidental, un choc. Après avoir retrouvé sa mère et son frère, il doit affronter une nouvelle langue, de nouveaux défis professionnels, de nouveaux codes. Parfois cocasse, parfois poignant, le processus d’adaptation de ce randonneur au long cours dévoile aussi les travers inhérents à chaque pays. Le chemin est ardu, mais révèle quelques pépites : un château sur les bords de Loire, la bonté des uns et des autres, la musique qui abolit les frontières, la blondeur d’une jeune femme…

Immigré et émigré, l’auteur a le sentiment d’être partout étranger. Son expérience résonne fortement aujourd’hui.

L’AUTEUR :

Alexander Eva est né en Ukraine en 1942. Dans son précédent ouvrage intitulé Le chemin commence en Sibérie (L’Harmattan), Alexander Eva nous a conté son enfance sibérienne, son ascension professionnelle, le destin de ses parents et de ces Russes-Allemands dispersés par l’Histoire.

EXTRAIT

« Nous les musiciens étions les premiers à être sur place pour une courte répétition. Des personnalités de la municipalité, celles qui conduiraient le défilé, passaient devant notre point de rassemblement et venaient nous saluer. Je ne connaissais que peu d’entre elles par leur nom ; je répondais donc souvent par un marmonnement crispé à un aimable « Bonjour Monsieur Eva ! » J’avais honte. Tous échangeaient plus ou moins amicalement suivant leur degré d’intimité les derniers potins et les dernières blagues, le tout dans le jovial et savoureux dialecte souabe.

Je ne savais pas quoi faire dans ces moments-là. J’ignorais tout de ce qui se racontait en ville ; les quelques blagues dont je me souvenais encore en russe n’étaient plus drôles une fois passées à la moulinette de ma traduction maladroite. Le résultat était que ma réserve bien involontaire me donnait l’air de vouloir maintenir une certaine distance en tant que chef d’orchestre. En réalité, je ne trouvais pas ma place parmi es gens d’ici, je me sentais étranger. Les sujets politiques que j’aurais aimé aborder n’intéressaient personne. Nul ne m’avait jamais demandé comment j’avais réussi à sortir d’URSS, ce que j’y avais vécu en tant que Russe-Allemand, ce qu’il en était là-bas des droits de l’homme ou de la liberté d’expression. Je n’arrivais pas à me sortir toutes ces pensées de l’esprit, à être sur la même longueur d’onde que les gens d’ici, à débiter des banalités en toute décontraction. »

Edition

L’Harmattan, Paris 2014
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Citoyen soviétique, nationalité allemande
Alexander EVA
Traduit de l’allemand par Catherine BERSET
Collection « Graveurs de Mémoire »
Série : « Récits / Europe »
ISBN : 978-2-343-03127-9 • 18.50 € • 184 pages

Contact: alexander.f.eva |arobase| gmail.com

L’appel de l’Est – Des bords de l’atlantique aux rives du Rhin

Alexander Eva est un homme en marche. Son itinéraire, tributaire des aléas politiques de l’après-guerre, l’a conduit d’URSS en Allemagne, où il a réussi à émigrer et à s’installer. Rien de facile alors pour ceux qu’on nomme les Russes-Allemands : Allemands en URSS, Russes en Allemagne. Être accueilli quelque part ne va pas de soi.

Dans ce troisième volume, c’est en France que l’exilé va construire un nid pour sa famille. Égaré sur le bassin d’Arcachon, le trompettiste abandonne temporairement la musique pour découvrir avec stupéfaction les arcanes de l’immobilier, le bricolage et le monde du tourisme. Là encore, il va trouver au plus profond de ses capacités de quoi rebondir. Le récit de ces tribulations est drôlatique, tant ses étonnements et son bon sens mettent en évidence quelques fonctionnements bien propres aux Français.

La côte ouest de la France sera-elle son dernier havre ? Il semblerait que l’appel de l’est soit plus fort que les douceurs du littoral. Celui des racines familiales aussi, qui, en se découvrant à lui, vont permettre au voyageur de repartir trouver ailleurs sa place en ce monde, et peut-être la paix de l’âme.

Même si le monde va à vau-l’eau, la route de l’espoir repart vers l’est.

Pascale Lavaur, documentaliste

L’Harmattan, Paris 2016
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Alexander EVA
Traduit de l’allemand par Catherine BERSET
Collection « Graveurs de Mémoire »
Série : « Récits / Europe »
ISBN : 978-2-343-09949-1 • 19.00 € • 184 pages

Contact: alexander.f.eva |arobase| gmail.com